Dernière œuvre de Féraud, non publiée de son vivant, le Supplément manuscrit du Dictionnaire critique de la langue française se présente aujourd'hui sous la forme de trois forts volumes reliés plein cuir, de format 31X19, épousant exactement les bornes alphabétiques du dictionnaire imprimé. Le premier volume commence par trois pages vierges, sans doute la trace d’une préface à l'édition de ce supplément, plus vraisemblablement d’une réédition du Dictionaire critique. Il est probable que la mort a interrompu l'oeuvre juste après sa finition ou (autre hypothèse) que l'abbé n'a pas trouvé de candidat à la réédition.
Ce document unique mis à notre disposition par les héritiers de Pierre Larthomas, a été entièrement scanné pour obtenir des images aptes à la consultation électronique.
Il n' était pas envisageable de saisir et de baliser un tel document, aussi a-t-il été étudié « manuellement », entièrement lu et analysé pour permettre un lien permanent avec le dictionnaire en ligne.
Cette étude permet de constater que le Supplément répond approximativement aux mêmes normes et à la même structure que le dictionnaire imprimé : présentation des vedettes, des citations, des renvois, etc. Le texte souligné correspond presque toujours au texte italique de la version imprimée, l’astérisque a les mêmes propriétés, la hiérarchisation des différents sens est la même dans les deux cas. Des modifications mineures sont néanmoins apparentes.
L’étude des entrées
Les vedettes ont été étudiées une par une, afin de distinguer les vedettes nouvelles ajoutées par Féraud des vedettes déjà présentes dans le Dictionaire critique. Elles sont présentées de manière différente dans la version en ligne. Quand la vedette appartient déjà au Dictionnaire critique, celle-ci est suivie du logo . Quand la vedette est nouvelle, elle est précédée du logo .
Les différentes graphies
Dans les deux cas (vedettes nouvelles, vedettes complémentées) toutes les graphies d’un même mot, ont été prises en compte et saisies. Cela concerne aussi bien le redoublement ou non de certaines consonnes, que les différentes accentuations ou les variantes graphiques d’un mot (boulverser, bouleverser).
Les vedettes tronquées
Contrairement à la présente version du Dictionaire critique, les vedettes tronquées du supplément n’ont pas été expansées, il s’agit presque exclusivement des terminaisons féminines (curieux, eûse a été expansé en curieûse dans le Dictionaire Critique) ; les terminaisons féminines du supplément ont été systématiquement omises et ne sont pas interrogeables.
Les vedettes multiples
Tous les mots figurant au début d’un article du Supplément sont considérés comme une vedette (excepté les vedettes tronquées, v. ci-dessus et les vedettes soulignées, v. ci-dessous) et sont donc pris en compte dans le lien (blindage, blinde, blinder : vedette ajoutée ; croyable, croyance : vedette existante).
L’italique
Comme il est dit plus haut, le texte souligné du supplément correspond au texte italique du Dictionaire Critique, sauf en ce qui concerne les catégories grammaticales. Dans le Dictionaire critique une vedette en minuscules italiques perd son statut de vedette ; ne sont considérées comme vedette que les mots en majuscules. Tous les autres mots soulignés pouvant prétendre à un tel statut dans le Supplément, aucun n’a été retenu comme vedette lorsqu’il était souligné. Ces cas sont extrêmement rares.
Les additions et corrections
A la fin du troisième volume, Féraud propose quelques corrections (coquilles repérées dans les articles) et des additions (quelques mots oubliés qu’il traite à cet endroit).
Certaines vedettes du Dictionaire critique se trouvent donc dans l’ordre alphabétique strict des trois volumes et également dans ce petit correctif. Les vedettes du Supplément correspondant aux mots plusieurs fois traités ont été implémentées aux deux endroits.
Le Suplément manuscrit est interrogeable indépendamment du Dictionaire critique à l'adresse suivante : http://www.edi.mshs.univ-poitiers.fr/feraud/